Ann'Paille, cannage, rempaillage, cuir tissé

Parce que notre métier nous contraint à rester dans nos ateliers, que les rempailleurs canneurs de chaises sont si peu nombreux en France (probablement autour de 150 « purs et durs ») qu'aucune coporation n'existe, que donc nous ne communiquons pas sur notre beau métier, j'ai souhaité faire de ce site une porte-ouverte sur ce métier qui est, finalement, si mal connu.

Perçu comme un petit métier, le rempaillage cannage de chaises est pourtant classé parmi les métiers d'arts. A mon sens, pour 2 raisons.

La première réside dans notre savoir-faire qui nécessite un apprentissage très long : que ce soit pour une chaise rempaillée ou une chaise cannée, les techniques sont complexes, précises et seul leur respect assurera un travail durable et esthétique. En un mot, on ne s'improvise pas rempailleur ou canneur.

La seconde s'explique par le temps passé. Rempailler une chaise ou un fauteuil ou encore refaire le cannage d'une assise ne se fait pas en un clin d'oeil. Notre métier est aussi un apprentissage de la patience.

Tout d'abord, parce que chaque réalisation nous demande du temps et que nous n'en avons donc plus pour courir les rues ni les places de marchés.

Ensuite, tout simplement, parce que lorsqu'on procède au rempaillage d'une chaise ou d'un fauteuil ou que l'on restaure un cannage, l'hydrométrie est très importante. Tous ces matériaux se travaillent humides et doivent le rester pour leur conserver la souplesse nécessaire au travail.

Ainsi, vous ne verrez jamais un rempailleur ou un canneur traditionnel, c'est-à-dire un artisan qui réalise du fait main, ailleurs que dans son atelier.

N'hésitez pas à pousser nos portes, les conseils, chez nous, sont gratuits !